VENTURI

L'histoire de la marque débute en 1984 lorsque quatre anciens salariés de la société Heuliez, Claude Poiraud (ingénieur), Gérard Godfroy (designer), Jean-Pierre Sachot (méthode développement) et Jean-Jacques Turquand (responsable production),

décident de mettre à profit leurs compétences afin de construire une première maquette à l'échelle 1 qu'ils baptiseront alors « Ventury » pour rappeler le mot « aventure » ainsi que le phénomène d'accélération de l' « effet Venturi » . Le nom changera en « Venturi » avec un « i » comme Ferrari. La société sera alors basée à Couëron.

La carrosserie est réalisée en polyester à partir d'un master taillé dans un bloc de mousse de polyuréthane. La réalisation est confiée à la Société ATMC du Groupe GPR dont le créateur dirigeant Guy Prache est un ami de Claude Poireaud et de Gérard Godfroy. Guy Prache décide d'investir dans le projet Venturi en prenant en charge, entre autres, les coûts conséquents des pièces mères et des moules afin de réaliser les carrosseries. Guy Prache fut l'un des premiers à acheter une Venturi. Lors de la présentation de la Venturi au Salon de Paris en octobre 1986, le succès est au rendez-vous : des clients potentiels et des investisseurs se font connaître. Le plus sérieux et le plus passionné d'entre eux s'appelle Hervé Boulan, un habitué des milieux financiers, passionné depuis longtemps par l'automobile. Le projet l'intéresse et il encourage Claude Poiraud et Gérard Godfroy à se montrer plus ambitieux en élaborant une véritable voiture de sport capable de concurrencer Porsche et Ferrari.

En 1985, la société anonyme Valfimo est fondée, avec un capital de 250 000 FRF. Le projet initial s'appuyait sur une petite motorisation transversale de Volkswagen Golf GTI ou Peugeot 205 GTI. Mais ces motorisations étant jugées insuffisantes la réalisation d'une deuxième voiture voit le jour avec un moteur de Peugeot 505 Turbo monté au centre et transversalement à l'arrière développant 200 chevaux. Jean Rondeau est lui aussi séduit par l'aventure Venturi et participe à son élaboration. Beaucoup d'éléments mécaniques proviennent de la grande production française comme la boîte de vitesses d'une Citroën CX, une transmission héritée de la Matra Murena ainsi que les suspensions de la Peugeot 205 GTI et de la Renault 25.

Jean Rondeau fournit ses locaux à la jeune équipe. D'année en année, Rondeau est parvenu à rassembler autour de lui les compétences tant humaines que techniques nécessaires à son succès. Lucien Monté, Philippe Bône, Philippe Beloou sont ses fidèles lieutenants. La structure Auto Concept, créée par Rondeau, travaille évidemment pour la course mais commence aussi à se tourner vers des produits plus civilisés. Auto Concept entame une collaboration très étroite avec la petite firme.

Il s'agit de construire et de développer les premiers prototypes de cette nouvelle et élégante GT française, bébé de Claude Poiraud et de Gérard Godfroy. En juin, Philippe Beloou s'attaque aux plans du châssis. De son côté Claude Poiraud le rejoint avec son équipe, qui s'étoffe le 15 août avec l'arrivée d'un carrossier, Christophe Bihr. Le 24 septembre une nouvelle marque française : « MVS » (« Manufacture de voitures de sport »), voit officiellement le jour avec Hervé Boulan comme PDG. Quelques années plus tard, selon la volonté de son nouveau PDG, Xavier de La Chapelle, la marque prendra le nom de « Venturi » et un nouvel emblème, le gerfaut, puis baptisera ses modèles de dénominations en rapport avec la puissance des moteurs.

En 1992, le nom de Venturi a également figuré au championnat du monde de Formule 1, grâce à une association avec l'écurie Larrousse.

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